L’abri fait maison

Février 2020
Ce reportage explore trois projets de création de logements alternatifs, petits, légers et déplaçables, appelés dans certains cas, « tiny houses ». Les projets auxquels nous nous intéressons ont été fabriqués et pensés pour le public des personnes sans-abri.

Mettre fin au sans-abrisme et à la précarité, c’est l’objectif que poursuit de nombreuses associations notamment en mettant sur pied des petits logements alternatifs et innovants sous la forme de modules légers. Les modules HOME for LESS (L’Ilot ASBL), le Wald cube & le Moving ness créés dans le cadre de la campagne 400 Toits-Daken (Infirmiers de rue, Habitat et Humanisme, …) et les cabanes « Un toit pour toi » de l’ASBL La Spirale sont apparues il y a peu à Bruxelles et en Wallonie. Ces petits cocons chauds sont pour les plus précarisés un nouveau départ, un temps de répit, un moment pour recommencer à vivre. Ces associations, qui créent des solutions de logement temporaires et pérennes pour les personnes qui n’ont pas de toit, militent également pour l’obtention de permis d’urbanisme autour de l’occupation temporaire et pour la création d’un statut juridique pour ce type d’habitat « à destination du public des personnes sans-abris » afin de faciliter, mais surtout, accélérer les procédures, qui restent très lentes à l’heure actuelle.

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Les coulisses du tournage

Pour ce reportage, nous avions souhaité être au plus proche du terrain. Afin d’aborder la question de l’habitat léger, modulaire et déplaçable pour le public des personnes sans-abri, nous voulions donner la parole aux associations initiatrices des projets ainsi qu’à des personnes bénéficiaires des habitats. Pour des raisons de respect de la vie privée et de droit à l’image, nous n’avons pas filmé de bénéficiaires. Le reportage a pris une autre tournure et nous avons donné la parole aux acteurs associatifs, porteurs de solutions de logement temporaires et/ou pérennes. Nous nous sommes focalisés sur les enjeux qui ont poussé le secteur associatif à (ré)agir et sur les réflexions qui l’a mené à penser et développer ce type de réponses, afin d’initier auprès des personnes en situation précaire et exclues de la société un processus global de reconstruction qui commence par avoir un toit. Parce que sans logement, il est impossible de se (re)mettre en projet. 

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