Nos corps, nos droits, nos choix

Janvier 2021
La crise du Covid-19 a plus que jamais précarisé les travailleurs et travailleuses du sexe (TDS), déjà sur le fil en temps normal. Parole aux personnes concernées, constituées ici en collectif depuis 5 ans, qui militent auprès d’autres associations du secteur pour la décriminalisation du travail sexuel.

En Belgique, la prostitution n’est pas une infraction, il est légal de se prostituer. L’achat de service sexuel n’est pas une infraction si la personne est majeure et consentante. Le proxénétisme est interdit et implique que la prostitution ne puisse pas s’exercer en tant qu’employé.e. Si la prostitution est régulière, il faut être inscrit.e comme indépendant.e, payer des lois sociales et des impôts. Puisqu’il n’existe pas de statut social et juridique pour travail sexuel, les TDS ne déclarent jamais leur vraie activité. 

UTSOPI (l’Union des Travailleur.se.s du Sexe Organisé.e.s pour l’Indépendance) représente et soutient les TDS, quel que soit leur genre ou leur service (travail en tant qu’escort, en bar, en vitrine, en tant que webcameur.se…). La voix d’UTSOPI (celle des TDS) revendique que le travail du sexe existe en tant que métier, dans les lois et dans les représentations sociales et qu’il ouvre des droits et implique des devoirs au même titre que les autres activités professionnelles.

EN SAVOIR PLUS

Les coulisses du tournage

Pour réaliser ce reportage, nous avons passé du temps auprès de Marie, Thor et Maxime Maes, membres de UTSOPI, au téléphone, dans leur bureau en plein cœur du quartier Nord de Bruxelles et à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux TDS.  Cela nous a permis de prendre le pouls de la situation des TDS en cette période de pandémie et de constater les difficultés accrues rencontrées dans leur quotidien rendu, encore plus, difficile. On a partagé des moments particuliers, chaleureux, dont on se souviendra.  

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