Les morts de la rue

janvier 23
Le Collectif des Morts de la Rue refuse que les personnes sans-abri ou qui l’ont été soient seules et anonymes, même après la mort ; et nous donne la possibilité et le droit de dire adieu aux êtres qui nous sont cher·es.

Avez-vous déjà pensé à ce qu’il se passait quand une personne vivant dans la rue mourrait dans l’anonymat le plus total ? Qui s’occupe de lui organiser une cérémonie ? Qui est présent pour organiser une commémoration et lui dire un adieu lorsqu’il n’y a pas de proches ou quand on ne retrouve pas leur trace ?

A Bruxelles, un collectif s’est créé pour permettre à ces « morts de la rue » de recevoir un dernier adieu en toute dignité. Il est composé de membres issus du secteur du sans-abrisme, de citoyens et citoyennes, de personnes qui ont vécu ou vivent en rue. Les « Morts de la Rue » informe le réseau d’une personne dès l’annonce de son décès et veille à ce qu’une petite cérémonie autour d’un rituel puisse avoir lieu, le plus possible à l’image du ou de la défunt·e. Le collectif remet l’humain, le respect et la dignité au centre de ces sépultures, parce qu’encore trop souvent, des personnes sont enterrées dans une extrême solitude et précarité. On leur doit également un travail de mémoire colossal pour se souvenir de ces personnes ainsi qu’un travail de sensibilisation et de collaboration auprès des services concernés (communes, police, hôpitaux…) pour faire évoluer les pratiques et respecter les droits fondamentaux de chacun·e.

Les coulisses du tournage

Ce reportage a été co-construit avec le Collectif des Morts de la Rue. Nous les avons suivis sur le terrain afin de rendre compte de leur travail et leur combat pour la reconnaissance des droits des personnes sans-abri, à différents niveaux. Nous avons aussi rencontré le Service d’accompagnement spirituel de la Clinique Saint-Jean à Bruxelles, afin d’en savoir plus sur les pratiques au moment du décès d’une personne, en collaboration avec le collectif.

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