Résumé
Les failles du système carcéral sont nombreuses. L’image de détenu·es entassé·es dans des cellules qui éprouvent des difficultés à se réinsérer après avoir purgé une peine est bien réelle. Ils et elles sortent de prison avec moins de moyens, et en moins bon état qu’à leur arrivée, voire récidivent pour 70 % d’entre eux… Pourtant d’autres formes de justice plus humaine existent. La Belgique ne gagnerait-elle pas à se pencher davantage sur les alternatives à l’enfermement en misant notamment sur la justice restauratrice ? Alors que la justice pénale a pour unique but de punir, la justice restauratrice, elle, permet de donner du sens à la sanction en responsabilisant les auteur·es de délit. Elle vise aussi à restaurer le lien entre les victimes, les auteur·es mais aussi entre ces derniers et la société. Pour ce faire, des formations auprès d’associations telles qu’Arpège-Prélude, Praxis et Triangle peuvent être imposées comme mesure judiciaire alternative aux justiciables. Encadré·es par un·e assistant·e de justice pour respecter cette condition, les justiciables constatent les plus-values de ces mesures alternatives et se demandent d’ailleurs pourquoi elles ne sont pas appliquées plus systématiquement. Et si la justice restauratrice devenait la réaction première en matière de sanctions pénales et que la prison demeurait le dernier recours ?
Les coulisses du tournage
Ce reportage a été co-construit avec l’Asbl Arpège-Prélude qui nous a permis d’assister à une séance de formation. La rencontre d’un ancien détenu et participant à la formation Arpège-Prélude a pu se faire grâce à l’aide d’un assistant de justice de la Maison de Justice de Namur. Quant au magistrat Damien Vandermeersch, il nous a apporté un réel éclairage sur ce qu’est la justice restauratrice et comment elle pourrait davantage s’appliquer. En nous invitant à l’un de ses cours à l’UCL, il nous a aussi permis de mieux donner à comprendre les réalités vécues par les détenu·es grâce à l’intervention critique d’un directeur de prison.
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